INTRODUCTION
- L’achalasie idiopathique ou méga-œsophage idiopathique est un trouble de motricité œsophagienne.
- Pathologie rare, de cause inconnue, avec pic de fréquence entre 20 et 40 ans.
- Diagnostic évoqué devant une dysphagie, régurgitation et pneumopathies d’inhalation.
- Confirmer le diagnostic par la manométrie+++
DENTITION
L’achalasie idiopathique ou encore cardiospasme est une Maladie neuromusculaire. C’est la dilatation permanente du calibre de l’œsophage par trouble de la motricité œsophagienne. Ce trouble moteur est caractérisé par :
- Absence du péristaltisme au niveau du corps de l’œsophage ou apéristaltisme.
- Elévation anormale de la pression de base (de repos) du sphincter inférieur de l’œsophage (SIO) (>40-
45mmHg)
- Relaxation incomplète et insuffisante du SIO lors de la déglutition.
MÉTHODES THÉRAPEUTIQUE
+ S’assurer qu’il s’agit bien d’une achalasie primitive et non d’une forme secondaire (=pseudo-achalasie)
=>Processus néoplasiques infiltrant la jonction œsogastrique
+ Place des examens paracliniques
=>Scanner, échoendoscopie
A-Traitements médicaux= myorelaxants :
+ Dérivés nitrités : 5 à 20 mg sublingual 15 à 45 minutes avant les repas - Action : Diminution de la pression de repos du SIO
- Mauvaise tolérance : hypotension, céphalées
+ Inhibiteurs calciques :
. Verapamil (Isoptine®), Nifédipine (Adalate®)
. Dose : 1 à 3 Comprimés par jour avant les repas . Verapamil : diminution de la pression du SIO.
. Seul le Nifédipine a une efficacité cliniquement prouvée
=>Effets secondaires : hypotensions, céphalées, OMI.
=> Les inhibiteurs calciques sont plus utilisés que les dérivés nitrés (moins d’effets secondaires)
+ Injection de toxine botulique :
- 100 UI par injection
- per endoscopique
- 25 UI dans chaque quadrant
- Injection avec une aiguille à sclérose
- Diminue la pression de repos du SIO
* Mécanisme d’action : suppression de la libération d’Acétylcholine par les plexus myentériques
- Avantages :
. Faibles risques de complication
. Peuvent être répétées (2 séances en moyenne)
– Inconvénients :
. Efficacité transitoire (6 mois)
. Récidive dans plus de 50% des cas
B-Dilatation pneumatique endoscoscopique :
+ But : dilacérer les fibres musculaires du SIO
+Technique :
• Dilatation endoscopique à l’aide de ballonnets calibrés
• Augmentation progressive de diamètre :
=> Début à 30 mm =>Puis 35 mm+++, puis 40mm en cas d’échec
• Sous contrôle scopique
+ Principal risque : perforation œsophagienne
=>avec parfois nécessité d’intervention chirurgicale.
+ Complication tardive : RGO.
+ Taux de succès initial de 95%
+ A long terme (>10 ans de suivi), nécessité d’une nouvelle intervention (chirurgie ou dilatation endoscopique) dans
40 % des cas
C-Myotomie endoscopique
D-Chirurgie :
+ Principe de base : Cardiomyotomie extra-muqueuse de Heller
+ But : diminuer la pression du SIO.
+ Moyen :
– section longitudinale de fibres musculaires au niveau du cardia – Extension sur une longueur de 1 à 2 cm vers l’estomac
+ Complications de l’intervention de Heller :
– RGO de fréquence et sévérité variables
=> Pour y remédier, association à un montage antireflux (hémivalve antérieure = technique de Dor ; hémivalve postérieure = technique de Toupet)
+ Les interventions sont souvent effectuées sous laparoscopie
+ Complications précoces: Déchirure muqueuses, perforation
+ Complications tardives : (Plusieurs années après)
- Dysphagies (Echecs ou montages anti reflux trop serrés)
- RGO/œsophagite de Barrett/cancérisation
INDICATION
Technique |
Traitement médical |
Toxine botulique |
Dilatation endoscopique |
Chirurgie |
Indications |
Sujet très âgé Forme débutante |
Espérance de vie courte (<2 ans) |
Sujet âgé (>60 ans) Selon choix du patient |
Sujet jeune (< 20 ans) Selon choix du patient |
Contre-indications |
Relatives : effets secondaires |
A l’anesthésie générale |
A l’anesthésie générale |
A l’anesthésie générale |
CONCLUSION
- Trouble moteur primitif de l’œsophage - Eliminer un cancer
- Manométrie œsophagienne.
- Traitement est essentiellement endoscopique ou chirurgical.
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