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Trouble dépressif
     

INTRODUCTION 


-Trouble psychiatrique de l’humeur très fréquent, dominé par la tristesse et un ralentissement global de la psychomotricité et handicapant le sujet dans sa vie. 
-Peut engager le pronostic vital principalement en raison du risque suicidaire (généralement dans les formes dépressives graves).
-L’épisode dépressif s’intègre dans différentes entités nosographiques (trouble dépressif, trouble bipolaire) ou peut être comorbide d’un autre trouble psychiatrique (troubles anxieux, troubles addictifs) ou d’un trouble non- psychiatrique.
-Trouble fréquent souvent vu en médecine générale ainsi que toutes les disciplines médico-chirurgicales. 

SIGNES CLINIQUES  


Triade clinique :
1- Humeur dépressive :
-Tristesse incontrôlable, persistante, peu accessible au raisonnement et au réconfort, entraînant une impotence fonctionnelle.
-Envahit tous les champs de la vie.
-Prédomine le matin, dès le réveil et a tendance à s’améliorer au cours de la journée.
Peut d’accompagner de :
-Perturbation des émotions : 
*Anhédonie (perte du plaisir), aboulie (perte d’initiative), au maximum athymormie (perte d’élan vital) et désir de mort.
*Ennui, anesthésie affective.
*Parfois irritabilité, labilité émotionnelle, hyperthymie douloureuse (douleur morale) avec crises de larmes inexplicables, et anxiogènes.
*Hypersensibilité relationnelle.
-Altérations du contenu de la pensée :
*Vécu pessimiste par rapport au soi, et au monde è sentiment d’infériorité, de sous estime, de culpabilité (reproches pour des actes quotidiens banals ou passés qui n’avaient jusque-là suscité aucun sentiment de culpabilité), et auto-adépréciation.
*Idées d’incurabilité.
-Idées suicidaires : font la gravité du syndrome. 
2- Ralentissement psychomoteur :
-Perturbations du cours de la pensée :
*Bradypsychie.
*Ruminations : pensées répétées à contenu négatif, centrées sur soi.
*Monoïdéisme (sur un contenu négatif).
-Altérations cognitives : concentration, mémoire et attention : menant à une indécision et une perplexité.
-Ralentissement moteur et comportemental :
*Bradykinésie.
*Hypomimie, voire amimie.
*Bradyphémie (lenteur du discours).
*Voix monocorde (aprosodie).
*Clinophilie.
*Incurie.
*Aboulie (= incapacité à exécuter les actes pourtant planifiés), apragmatisme (difficultés à entreprendre des actions par incapacité à les planifier).
*Parfois catatonie.
+Dans son expression la plus intense, le tableau du ralentissement psychomoteur comprend mutisme et stupeur (caractéristiques de la mélancolie stuporeuse).
N.B. : Une agitation est possible (souvent liée à un état de tension interne ou d’anxiété). 
3- Symptômes somatiques : Motif fréquent de consultation.
-Conduites instinctuelles :
*Sommeil : insomnie +++ (du petit matin : caractéristique de la dépression mélancolique), parfois hypersomnie.
*Alimentation : anorexie +++, parfois boulimie ou accès boulimique (surtout chez l’adolescent).
*Sexualité : baisse de libido et parfois dysfonction érectile, qui renforce l’auto-culpabilité.
-Symptômes somatiques : sans description sémiologique, investigations paracliniques sans anomalies, sans réponse aux médicaments symptomatiques, efficacité du traitement anti-dépresseur. 
*Céphalées, lombalgies, palpitations, algies diffuses …
-Asthénie : symptôme quasi constant, défini par une fatigabilité importante, permanente et persistante, typiquement majorée en début de journée.
4- Autres :
-Délire : Peut s’associer au tableau dépressif.
*Limité dans le temps à l’épisode dépressif.
*Thème congruent à l’humeur : ruine, hypocondrie.
*Mécanisme surtout intuitif.

DIAGNOSTIC POSITIF


Pour poser le diagnostic d’un épisode dépressif dans le cadre du trouble dépressif caractérisé (unipolaire) = épisode dépressif majeur, il faut :
-Une sémiologie telle que décrite.
-Evolution > 15 jours +++.
-Altération marquée du fonctionnement professionnel, des activités sociales ou des relations interpersonnelles.
-L’absence de diagnostic différentiel (effets directs d’une substance ou d’une affection médicale). 

FORMES CLINIQUES 


-Dépression mélancolique : syndrome dépressif intense, douleur morale profonde, hypocondrie délirante (syndrome de cotard), dévalorisation, culpabilité et risque suicidaire plus important.
-Dysthimie : dépression d’intensité mineure mais durable.
-Dépression masqué par des plaintes physiques.

CONCLUSION 


-Trouble psychiatrique fréquent d’origine multifactorielle.
-Diagnostic clinique reposant sur la triade : humeur dépressive, ralentissement psychomoteur et symptômes somatiques.
-Unité syndromique : épisode dépressif caractérisée.
-La complication la plus redoutée : conduites suicidaires : évaluer le risque suicidaire chez tout dépressif.


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